סֻכָּה שֶׁהִיא גְבוֹהָה לְמַעְלָה מֵעֶשְׂרִים אַמָּה, פְּסוּלָה. רַבִּי יְהוּדָה מַכְשִׁיר. וְשֶׁאֵינָהּ גְּבוֹהָה עֲשָׂרָה טְפָחִים, וְשֶׁאֵין לָהּ שְׁלֹשָׁה דְּפָנוֹת, וְשֶׁחַמָּתָהּ מְרֻבָּה מִצִּלָּתָהּ, פְּסוּלָה. סֻכָּה יְשָׁנָה, בֵּית שַׁמַּאי פּוֹסְלִין, וּבֵית הִלֵּל מַכְשִׁירִין. וְאֵיזוֹ הִיא סֻכָּה יְשָׁנָה, כָּל שֶׁעֲשָׂאָהּ קֹדֶם לֶחָג שְׁלשִׁים יוֹם. אֲבָל אִם עֲשָׂאָהּ לְשֵׁם חָג, אֲפִלּוּ מִתְּחִלַּת הַשָּׁנָה, כְּשֵׁרָה: Lorsque la Suka a plus de 20 coudées de hauteur (à l’intérieur), elle n’a pas de valeur légale; mais selon R. Juda, elle en a une. Lorsque sa hauteur est moindre que dix palmes, ou si elle a moins de 3 côtés, ou si la partie ombrée est inférieure à celle où domine le soleil1 Dans son commentaire sur la Mishna, Maïmonide note à ce propos ce fait curieux d’optique qu’un rayon de soleil passant par un trou, s’épanouit et forme un cercle plus étendu que celui qu’il quitte., elle est aussi sans valeur. Lorsqu’une Suka est déjà vieille, elle ne peut pas servir à l’office légal, disent les Shammaïtes; selon les Hillélites, elle reste valable. On a appelé vieille toute Suka érigée au moins 30 jours avant la fête des Tabernacles2 C’est seulement dans le mois antérieur à la fte, qu’une telle construction est évidemment intentionnelle.; mais lorsqu’elle a été érigée en vue de la fête spéciale, fût-ce un an auparavant, la Suka sera valable.
הָעוֹשֶׂה סֻכָּתוֹ תַחַת הָאִילָן, כְּאִלּוּ עֲשָׂאָהּ בְּתוֹךְ הַבָּיִת. סֻכָּה עַל גַּבֵּי סֻכָּה, הָעֶלְיוֹנָה כְשֵׁרָה, וְהַתַּחְתּוֹנָה פְּסוּלָה. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, אִם אֵין דִּיּוּרִין בָּעֶלְיוֹנָה, הַתַּחְתּוֹנָה כְּשֵׁרָה: Si l’on érige la Suka au-dessous d’un arbre, c’est comme si on l’avait élevée à l’intérieur de la maison, et elle n’est pas valable. Si une Suka est superposée à une autre, la supérieure seule sera valable, non l’inférieure. R. Juda dit: si la supérieure n’est pas habitable, l’inférieure devient valable.
פֵּרַס עָלֶיהָ סָדִין מִפְּנֵי הַחַמָּה, אוֹ תַּחְתֶּיהָ מִפְּנֵי הַנְּשָׁר, אוֹ שֶׁפֵּרַס עַל גַּבֵּי הַקִּינוֹף, פְּסוּלָה. אֲבָל פּוֹרֵס הוּא עַל גַּבֵּי נַקְלִיטֵי הַמִּטָּה: Si l’on a tendu une toile au-dessus de la Suka pour la protéger des rayons du soleil, ou au-dessous du branchage pour que les feuilles ne tombent pas à l’intérieur, ou si l’on a tendu une telle toile au-dessus d’une baldaquin intérieur (pour l’orner), la Suka ne sera plus valable; mais il est permis de tendre les rideaux sur la flèche anaclita d’un lit (formant couverture oblique).
הִדְלָה עָלֶיהָ אֶת הַגֶּפֶן וְאֶת הַדְּלַעַת וְאֶת הַקִּסּוֹם וְסִכֵּךְ עַל גַּבָּהּ, פְּסוּלָה. וְאִם הָיָה סִכּוּךְ הַרְבֵּה מֵהֶן, אוֹ שֶׁקְּצָצָן, כְּשֵׁרָה. זֶה הַכְּלָל, כֹּל שֶׁהוּא מְקַבֵּל טֻמְאָה וְאֵין גִּדּוּלוֹ מִן הָאָרֶץ, אֵין מְסַכְּכִין בּוֹ. וְכָל דָּבָר שֶׁאֵינוֹ מְקַבֵּל טֻמְאָה וְגִדּוּלוֹ מִן הָאָרֶץ, מְסַכְּכִין בּוֹ: Si l’on a fait passer au-dessus de la Suka un cep de vigne, ou une courge, ou du lierre (xisso", hedera), pour servir de toiture, complétée par d’autres branchages, elle ne sera pas valable (en raison de ce que les premiers objets adhèrent au sol). Cependant, si le reste de la couverture forme la plus forte part, ou si l’on a détaché du sol les dits plants, la Suka est valable. Voici la règle générale: parmi les deux objets susceptibles de devenir impurs, on emploie à couvrir la Suka ce qui pousse dans la terre, non ce qui n’y pousse pas; l’on emploie à cet effet ce qui n’est pas susceptible d’impureté et pousse dans la terre.
חֲבִילֵי קַשׁ וַחֲבִילֵי עֵצִים וַחֲבִילֵי זְרָדִין, אֵין מְסַכְּכִין בָּהֶן. וְכֻלָּן שֶׁהִתִּירָן, כְּשֵׁרוֹת. וְכֻלָּן כְּשֵׁרוֹת לַדְּפָנוֹת: Il n’est pas permis d’employer à cette couverture des bottes de paille, ou de petit bois, ou de sarments3 Le commentaire le rend par un mot tamalash, trop corrompu pour tre lu par le romaniste que nous avons consulté., à moins de les avoir déliées. Le tout peut servir cependant (même lié) à constituer des murs.
מְסַכְּכִין בִּנְסָרִים, דִּבְרֵי רַבִּי יְהוּדָה. וְרַבִּי מֵאִיר אוֹסֵר. נָתַן עָלֶיהָ נֶסֶר שֶׁהוּא רָחָב אַרְבָּעָה טְפָחִים, כְּשֵׁרָה, וּבִלְבַד שֶׁלֹא יִישַׁן תַּחְתָּיו: Il est permis de couvrir la Suka avec des planches (étroites), selon l’avis de R. Juda; mais R. Méir l’interdit. Si (d’après tous deux) on a mis sur la Suka une planche large de 4 palmes, elle reste valable, à condition de ne pas dormir sous cette partie trop couverte.
תִּקְרָה שֶׁאֵין עָלֶיהָ מַעֲזִיבָה, רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, בֵּית שַׁמַּאי אוֹמְרִים, מְפַקְפֵּק וְנוֹטֵל אַחַת מִבֵּינְתַיִם, וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, מְפַקְפֵּק אוֹ נוֹטֵל אַחַת מִבֵּינְתַיִם. רַבִּי מֵאִיר אוֹמֵר, נוֹטֵל אַחַת מִבֵּינְתַיִם, וְאֵין מְפַקְפֵּק: Lorsque le plafond d’une pièce se compose de planches nues, non jointes par du ciment ou mortier, il faut, selon R. Juda au nom de l’école de Hillel, avant de les utiliser pour la Suka, ou remuer toutes ces planches défaites au préalable, ou en enlever une au milieu (à remplacer par des branchages); d’après l’école de Shammaï, il faut accomplir ces 2 opérations pour approprier ces pièces a servir de Suka. Enfin R. Méir prescrit d’enlever une pièce au milieu, sans qu’il soit nécessaire de les remuer toutes.
הַמְקָרֶה סֻכָּתוֹ בְשַׁפּוּדִין אוֹ בַאֲרֻכּוֹת הַמִּטָּה, אִם יֵשׁ רֶוַח בֵּינֵיהֶן כְּמוֹתָן, כְּשֵׁרָה. הַחוֹטֵט בְּגָדִישׁ לַעֲשׂוֹת בּוֹ סֻכָּה, אֵינָהּ סֻכָּה: Si l’on couvre la Suka à l’aide de broches en métal, ou avec les tiges du lit (devant supporter la couverture du branchage), au cas où entre ces pièces il y a un espace couvert égal à leur largeur, la Suka sera valable. Si en bas d’un monceau de blé on creuse une cavité devant servir de Suka, celle-ci ne sera pas valable (la toiture n’ayant pas été appropriée à cet effet spécial).
הַמְשַׁלְשֵׁל דְּפָנוֹת מִלְמַעְלָה לְמַטָּה, אִם גָּבוֹהַּ מִן הָאָרֶץ שְׁלֹשָׁה טְפָחִים, פְּסוּלָה. מִלְּמַטָּה לְמַעְלָה, אִם גָּבוֹהַּ מִן הָאָרֶץ עֲשָׂרָה טְפָחִים, כְּשֵׁרָה. רַבִּי יוֹסֵי אוֹמֵר, כְּשֵׁם שֶׁמִּלְּמַטָּה לְמַעְלָה עֲשָׂרָה טְפָחִים, כָּךְ מִלְמַעְלָה לְמַטָּה עֲשָׂרָה טְפָחִים. הִרְחִיק אֶת הַסִּכּוּךְ מִן הַדְּפָנוֹת שְׁלשָׁה טְפָחִים, פְּסוּלָה: Si l’on échelonne les parties latérales du mur en allant de haut en bas, aussi longtemps qu’il reste au dessus du sol un espace libre de 3 palmes, la Suka est impropre (le mur étant incomplet); lorsqu’au contraire on procède de bas en haut, dès que le mur dépasse le niveau du sol de 10 p. (sans toucher encore au sommet), la Suka sera valable. R. Yossé dit: comme en allant de bas en haut, la mesure de 10 p. suffit, il en sera de même de haut en bas; si on laisse (en largeur) un intervalle de 3 p. entre la toiture et les murs, la Suka devient impropre.–4 La Guemara sur ce est reproduite in extenso du traité (Shabat 3, 4), et (Eruvin 8, 8), traduite t. 4,.
בַּיִת שֶׁנִּפְחַת וְסִכֵּךְ עַל גַּבָּיו, אִם יֵשׁ מִן הַכֹּתֶל לַסִּכּוּךְ אַרְבַּע אַמּוֹת, פְּסוּלָה. וְכֵן חָצֵר שֶׁהִיא מֻקֶּפֶת אַכְסַדְרָה. סֻכָּה גְדוֹלָה, שֶׁהִקִּיפוּהָ בְדָבָר שֶׁאֵין מְסַכְּכִים בּוֹ, אִם יֵשׁ תַּחְתָּיו אַרְבַּע אַמּוֹת, פְּסוּלָה: Si la toiture d’une maison s’est effondrée et qu’on a couvert la brèche avec du branchage, afin d’occuper l’emplacement comme Suka, elle ne pourra pas servir comme telle s’il y a un intervalle de 4 coudées entre le sommet des parois et la partie fraîchement couverte. La règle sera la même pour une cour entourée d’une galerie circulaire couverte (exedra), dont on couvrirait l’espace du milieu resté libre. Si dans une grande Suka (ayant plus de 7 p. carrés d’espace) on a placé à l’entour, aux extrémités du toit, des objets qu’il est interdit d’employer à la couverture, elle devient impropre si l’espace occupé ainsi indûment atteint 4 coudées.
הָעוֹשֶׂה סֻכָּתוֹ כְּמִין צְרִיף, אוֹ שֶׁסְּמָכָהּ לְכֹתֶל, רַבִּי אֱלִיעֶזֶר פּוֹסֵל, מִפְּנֵי שֶׁאֵין לָהּ גָּג, וַחֲכָמִים מַכְשִׁירִין. מַחְצֶלֶת קָנִים גְּדוֹלָה, עֲשָׂאָהּ לִשְׁכִיבָה, מְקַבֶּלֶת טֻמְאָה וְאֵין מְסַכְּכִין בָּהּ. לְסִכּוּךְ, מְסַכְּכִין בָּהּ וְאֵינָהּ מְקַבֶּלֶת טֻמְאָה. רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר, אַחַת קְטַנָּה וְאַחַת גְּדוֹלָה, עֲשָׂאָהּ לִשְׁכִיבָה, מְקַבֶּלֶת טֻמְאָה וְאֵין מְסַכְּכִין בָּהּ. לְסִכּוּךְ, מְסַכְּכִין בָּהּ וְאֵינָהּ מְקַבֶּלֶת טֻמְאָה: Si l’on érige la Suka en forme de pyramide (sans toiture), ou si on l’appuie (en pente) à un mur, elle est impropre selon R. Eliézer, parce qu’elle est dépourvue de toît visible; les autres sages la déclarent valable. Lorsqu’on emploie pour couvrir la Suka une natte (treillis) de joncs, si elle est étendue et qu’on l’ait fabriquée pour l’utiliser comme couche, cet objet sera susceptible de devenir impur par contact (considéré comme ustensile), et ne pourra pas être employé pour couvrir la Suka; mais s’il a été dressé dans le but de servir à couvrir la Suka, on pourra l’employer ainsi, et il ne sera pas susceptible d’impureté. Selon R. Eliézer, ces 2 conditions subsistent d’une façon absolue, aussi bien si c’est une grande natte qu’une petite.